9, 10, 11 juillet 2012
L'esprit du séminaire avec Jean-Yves Moirin, inspecteur Général d'Arts Plastiques.
Ce que « la photographie en ligne » nous apprend des modifications en cours ou des permanences dans les pratiques des jeunes. Devenue la première des pratiques amateurs, la photographie s’est emparée des nouveaux espaces de circulation offerts par les réseaux sociaux. Auto publication, mise en scène, appropriation d’images de provenances inconnues, détournements, les images intimes qui ponctuaient la vie sociale et s’échangeaient dans un cercle restreint, familial ou amical, s’inventent de nouveaux langages partagés avec un public de « millions d’amis ». Réactivité et amplification immédiates, ces nouveaux réseaux sociaux et ces albums web.2 offrent aux utilisateurs, notamment les jeunes, une chambre d’écho universelle où l’autodérision, le second degré et la parodie sont très souvent de mise mais où l'inspiration la plus novatrice n'est pas non plus absente. L’effet de nombre, l’unique ambition de dire « j’y suis » sont des paramètres importants pour les jeunes utilisateurs, les éducateurs se doivent de les prendre en compte afin de proposer d’autres lectures, d’autres projets. Comment les éducateurs peuvent-ils aborder ces outils manipulés avec tant de dextérité par les jeunes dont ils ont la charge ? Quelles pistes les artistes nous proposent-ils ? De nouvelles esthétiques sont-elles en train de naître ? Dans l’optique de mieux saisir en quoi ces nouvelles pratiques peuvent influer sur les univers fictionnels, imaginaires et symboliques des jeunes, nous tenterons de décrypter, d’analyser, de comprendre ces nouvelles conversations photographiques avec des artistes, des chercheurs et des éducateurs.